ce, même pour les plus cyniques des New-yorkais. Jay Leno et son équipe peuvent bien continuer à se moquer et à nous appeler « Jeusé-ais », cela provient sans doute du fait que ces gens n’ont jamais vu les crêtes blanches pulvériser leur sel dans l’air nocturne ni ces lunes qui ressemblent à de gros muffins anglais orangés bondissant d’un grille-pain de nuages.
Tel était le décor le soir où je suis revenue de l’Ouest en roulant sur l’autoroute 95 avant d’arriver devant mon nouvel immeuble d’appartements situé à quelques rues seulement de la plage. J’avais fait tous les arrangements nécessaires par téléphone à partir de Los Angeles et j’avais traversé le pays d’ouest en est en quatre jours seulement. Je ne sais pourquoi, il me semblait urgent de revenir. De revenir à tout ce qui m’était familier et, grâce aux cartes de crédit et aux télécopieurs, c’était non seulement possible, mais tout ce qu’il y a de plus simple. Dispendieux peut-être, mais incroyablement simple.
D’une certaine façon, même le fait de me retrouver dans les corridors familiers de l’Hôpital communautaire de la Vallée, me semblait salutaire. Et, malgré que des amis californiens m’aient prédit moult difficultés pour trouver un poste d’infirmière, eh bien, grâce aux nombreuses coupures qu’on avait faites récemment…
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J’avoue n’avoir jamais compris cette idée d’appeler l’État du New Jersey, le « Garden State », l’État Jardin. Et je comprends encore moins comment, après sept ans passés sur la Côte Ouest, je pouvais être contente d’y revenir. Après tout, on a tous la même image du New Jersey, avec ses fumées industrielles et nocives qui planent au-dessus des autoroutes. Quels sont ceux qui pensent à l’abondant feuillage automnal qui borde la voie rapide du « Garden State Parkway »? Notre état est le bouc émissaire de toutes les blagues des talk-shows de fin de soirée. Or, on ne mentionne jamais le bon sens de l’humour dont nous disposons pour supporter toutes ces remarques désobligeantes. On assume aussi à tort que nous, « Jersey-ais », avons collectivement un complexe d’infériorité du fait que nous vivions juste à côté de New York, la ville qui ne dort jamais. Qu’importe. Ce n’est pas chez nous que les terroristes posent leurs bombes. Y en aurait-il certains qui auraient enfin compris que nous avons eu notre part de malchance ?
Les esprits critiques peuvent bien rire, nous avons quelque chose que les New-yorkais n’auront jamais : la côte. Quiconque a passé ne serait-ce qu’une soirée au clair de lune ou en plein soleil ici, sur la côte du New Jersey, vous dira comment cet endroit peut éveiller votre côté romantique latent et |
Ce roman Nouvel Âge de Joan Brady est tout est à fait écrit selon la culture américaine. L’auteure imagine une infirmière de 37 ans meurtrie dans ses amours et dont le travail est une source de frustration. Cette Christine rencontre rien de moins que Dieu sous les apparences d’un homme très beau, longs cheveux d’ébène, Tee-shirt délavé, blouson de cuir noir, possédant une Harley-Davidson. À la lecture du roman, on comprend que ce Joe i.e. Dieu n’est nul autre que la contre-partie cosmique de Christine qui lui communique des préceptes simples pour atteindre une paix des plus profondes et la plénitude de l’être. Bref, des recettes de vie ce qui est typiquement américain. |
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